samedi 28 avril 2018

Alexandre Bissonnette - Qu'on passe à autre chose


Encore ce matin dans les médias, on nous sert du Alexandre Bissonnette. Vous savez, le jeune tueur menteur et narcissique de la Mosquée de Québec. En fait, celui-ci est devenu une véritable industrie. Il l'est pour les journalistes, chroniqueurs et blogueurs de tout acabit incluant votre humble serviteur. Il l'est pour l'ensemble du système judiciaire qui de semaine en semaine, se nourrit de cette cause, en particulier les 2 avocats de l'aide juridique payés par les bons payeurs de taxes que nous sommes. Sans oublier la tonne de psychiatres, psy et autres spécialistes qui se présentent devant le jour Huot pour essayer de détricoter Bissonnette avant de le retricoter pour essayer d'en faire un je ne sais quoi.

Arrêter, la cour est pleine. Si le système de justice est si peu efficace au Québec, toujours en retard sur tout, avec maintenant l'arrêt Jordan pour y mettre un peu de rigueur, le procès Bissonnette est l'illustration au carré des dérives de celui-ci.

On sait depuis le 29 janvier 2017, date de la tuerie en question, qu'Alexandre Bissonnette est le coupable. Sans vouloir faire de la justice expéditive comme au Moyen-Âge, ne pourrait-on pas faire preuve de gros bon sens pour accélérer les choses? Surtout que dans le cas présent, l'accusé s'est déclaré coupable. Présentement, la sauce est étirée à n'en plus finir. Tellement que les représentations sur sentences auront lieu en juin 2018 et qu'ensuite, celle-ci ne sera prononcée définitivement, ce que l'on comprend, qu'en septembre 2018. Milles excuses, mais c'est du délire par application excessive du principe de précaution, le tout sur le dos du contribuable qui paye pour tout ça. Il n'y a qu'à penser à tout l'onéreux système de sécurité à mettre en place pour accompagner Bissonnette, dont la présence est requise à chacune des séances du tribunal.

Le procès Bissonnette est terminé depuis longtemps. Alors, le juge – Huot - dont c'est la fonction de juger et donc de décider, a-t-il besoin consulter autant tout un chacun avant de statuer sur la peine finale du coupable? Les victimes ont le droit fondamental de se faire entendre dans cette cause. Mais à un moment donné, il faut que le tout arrive à son terme pour passer à autre chose.

J'ai déjà donné mon opinion sur la sentence appropriée pour Bissonnette : 150 ans (voir Alexandre Bissonnette où les chemins de l'oubli). Je n'ai pas changé d'idée.

Plusieurs esprits bien pensants parlent de lui donner une sentence lui permettant d'avoir espoir qu'un jour, il pourrait être libéré. Pourquoi? Pourquoi donner de l'espoir à cet individu? Au nom de quelle logique? Celle de la réhabilitation? Ne soyons pas hypocrites, qui voudra d'Alexandre Bissonnette dans 25 ans?

Ce n'est pas manquer de compassion que de l'écrire, que du réalisme devant son crime odieux. Je sais, il faut se mettre au-dessus de la mêlée pour avoir une opinion éclairée sur le sujet. Justement, quand j'élève le niveau de mon jugement, j'en arrive toujours à la même conclusion : « 150 ans » me convient. J'en ai assez des sentences bonbon où les intérêts des criminels ont souvent préséance sur ceux des victimes.

Le procès d'Alexandre Bissonnette a assez duré. Que le juge Huot fasse ce pourquoi il est juge, qu'il juge et qu'on passe à autre chose. En espérant que les 2 avocats de l'aide juridique payés par nous-mêmes, n'aillent pas en appel sur la sentence, pour encore plus, faire durer le festival des heures changeables.

Jocelyn Daneaujocelyndaneau@gmail.com



mercredi 18 avril 2018

Le principe de Peter : le cas Marc Bergevin


Ce principe, empirique, se libelle ainsi selon Wikipédia : « Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence », avec pour corollaire qu’« avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d'en assumer la responsabilité ». On pourrait aussi rajouter qu'une personne incompétente est incapable de voir qu'une autre peut être plus compétente qu'elle-même. Cela devient problématique quand un subalterne est plus compétent que son patronce dernier a alors tendance à l'ignorer, ne comprenant souvent pas où il veut en venir ou le pourquoi de ces agissements. Le pire, ce sont les incompétents en situation de pouvoir, les subalternes ont alors un fort sentiment d'injusticeBref, les grands leaders s'entourent généralement de gens compétents pour s'alimenter et non pas, pour les dominer.

Est-ce que Marc Bergevin, directeur général du Canadien de Montréal a atteint son seuil d'incompétence? Aucune idée, je ne travaille pas avec ce monsieur. Par contre, les résultats ne sont pas là et les médias en ont abondamment fait mention, sans qu'il soit utile d'en rajouter. Ceci étant, je ne peux me retenir de mentionner l'absence encore cette année d'une participation aux séries éliminatoires, le traitement des dossiers Radulov, Markhov, Sergachev-Drouin et surtout, l'échange incompréhensible qui m'a fendu le coeur de MON idole, PK Subban. On peut donc se questionner sur le niveau de compétence de Marc Bergevin et même, sur celui de Geoff Molson, incapable de prendre la mesure de son poulain directeur général.

En fait, pour évaluer le degré de compétence de Marc Bergevin, on n’a pas le choix, nous devons aussi analyser et évaluer les gestes qu'il pose. Et hier, il a limogé Sylvain Lefebvre comme instructeur du Rocket de Laval, le club-école du Canadien. Selon le journal La Presse : « Sous sa gouverne, le club-école du Canadien n'a participé aux séries qu'à une seule reprise, une élimination au premier tour la saison dernière. Cette saison, la pire de toutes pour Lefebvre, le Rocket a terminé au 30e et dernier rang de la Ligue américaine. »

Grâce et à cause de Bergevin, le Canadien de Montréal est devenu un club de m… Il est donc normal que sa filiale soit aussi un club de m… Il serait en effet aberrant que sa performance soit proportionnellement meilleure que celle du grand club. En ce sens, les joueurs du Rocket, ceci dit en tout respect, étant incapables de faire l'équipe dans le grand club de dernière position, sont par définition, des joueurs de dernières catégories. La preuve étant leur 30e position au classement.

Mais, ce n'est pas Sylvain Lefebvre qui fait le recrutement pour le Rocket, c'est Bergevin et sa gang. Ce n'est pas Lefebvre qui a construit le Rocket, c'est Bergevin et sa gang. Lefebvre s'est retrouvé avec un club sans talent, on ne peut donc pas lui demander de miracle. Tu travailles avec les chaudrons que tu as.

Peut-être que Sylvain Lefebvre méritait d'être mis à pied. Qui sait? Il a quand même fait 6 ans comme instructeur du Rocket. Mais avouons que, dans le contexte où Bergevin devrait lui-même déjà être au chômage, il est pas mal culotté de signifier la porte à Sylvain Lefebvre.

Marc Bergevin me fait penser à un « jarre » dans une cour d'école et qui exprime ses faiblesses et ses frustrations en s'en prenant au plus faible, qui a le malheur de se retrouver dans son champ de vision. Sylvain Lefebvre ne le dira pas, pensant déjà avec une certaine rectitude politique à son prochain employeur et même si cela fait partie du rôle d'instructeur de se faire limoger, il doit se sentir victime d'injustice.

Je ne sais pas si Marc Bergevin a atteint son seuil d'incompétence. Mais le geste qu'il a posé envers Sylvain Lefebvre me laisse très songeur sur ses capacités comme DG et donc, à relancer le Canadien de Montréal.

Amenez-nous Patrick Roy!

Ramenez-nous PK!!!

Jocelyn Daneaujocelyndaneau@gmail.com

Voir - Ramenez-nous PK! Surtout, amenez-nous Patrick Roy comme DG! https://dano-detache.blogspot.com/2017/11/ramenez-nous-pk-surtout-amenez-nous.html

lundi 16 avril 2018

L'art de perdre sur presque toute la ligne : le PQ et Jean-Martin Aussant


C'est fait, Jean-Martin Aussant, un économiste de 47 ans, candidat de l'establishment péquiste a remporté l'investiture dans le comté (presque ou peut-être) gagné d'avance pour le Parti Québécois de Pointe-aux-Trembles. JMA sera probablement élu le 1er octobre 2018 et il pourra siéger à l'Assemblée nationale à Québec, à moins que Chantale Rouleau, la décidée maire de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles et candidate de la CAQ ne lui fasse mordre la poussière, comme cela est plus que possible.

Ceci étant, à tout prendreJMA sera membre d'une seconde opposition affaiblieCe qui pourrait le mener au soir du 1er octobre 2018, à la chefferie du PQ, du moins par intérim, tant la position de Jean-François Lisée sera devenue fragile et fonction du pourcentage de votes obtenu; en attendant le retour de PKP, un enfant qui se présente comme prodigue lui aussi, mais qui n'est en fait que gâtéCe sera le combat du Gâté et du Sauveur pour diriger ce parti politique d'une génération, devenu maintenant tellement mésadapté que même les jeunes de 2018 se tournent dorénavant vers le parti Libéral, à moins que cela ne provienne d'une aberration statistiqueQui l'aurait cru? Mais toujours est-il que cela ne fera qu'affaiblir le PQ et sa Cause, tant est-il que celui-ci y croit encore.

En fait, la saga Aussant dans Pointe-aux-Trembles envoie 2 autres messages peu positifs aux électeurs. Le premier, c'est que ce le PQ manque dorénavant de comté solide pour y faire élire ses vedettes et donc, que sa base électorale s'est effritée. Tellement que deux d'entre elles viennent de se « chicaner » sur la place publique pour obtenir le restant d'un meilleur morceau de viande qui se rapetisse. Lequel pourrait être finalement avalé par une Chantale Rouleau le au soir du 1er octobre. Donc, Pointe-aux-Trembles, un comté sûr peut-être pas si sûr que ça. Surtout que l'agrégateur de sondages QC125 y donne la CAQ vainqueur avec 57 % (8 mars 2018) de chance.

Le second message négatif que le PQ envoie, c'est à la jeunesse du Québec. Imginez que vous êtes un Maxime Laporte, 31 ans, engagé et appuyé par Bernard Landry, que vous avez fait vos devoirs de militant souverainiste et que vous vous dites : « J'y vais ». Pour n'aller nulle part, parce qu'en bout de piste, les instances du parti vous auront fait une « job » de bras pour placer leur Sauveur; lequel « surfe » depuis bien des années, aux dires de plusieurs m'incluant, sur une réputation surfaite. Parce qu'en fait, qu'à réalisé JMA de concret, politiquement parlant au Québec depuis tout ce temps, sauf d'avoir fondé Option nationale qu'il a subitement abandonnée, pour des raisons qui lui sont propres, mais qu'il aurait dû connaître au préalable? Certes le PQ se vantera d'avoir dans sa députation, une Catherine Fournier (Marie-Victorin) de 26 ans, mais sans rien n'enlever à personne, que se serait-il passé si JMA avait été disponible le 5 décembre 2016, jour de l'élection partielle dans Marie-Victorin? Ne soyons pas surpris si plusieurs, notamment les jeunes, se détournent du PQ pour embarquer dans des véhicules politiques comme Québec Solidaire ou même les Libéraux.

En conclusion, ce bref moment de gloire médiatique de Jean-Martin Aussant et du parti Québécois n'est en fait qu'une démonstration de plus, que ce parti politique à la veille des élections n'est plus que l'ombre de lui-même.

Jocelyn Daneaujocelyndaneau@gmail.com

mardi 3 avril 2018

Vincent Marissal : Perdu dans l'espace


Les plus vieux se souviendront de la série américaine Perdu dans l'espace avec la famille Robinson et ce monument à la lâcheté qu'était le docteur Zachary Smith. Plusieurs seront heureux d'apprendre que même si Netflix lance un « remake » de la série le 13 avril 2018, dont le pilote a été très bien côté – 9,1 - par le site IGN, le perdu dans l'espace du jour semble être l'ex-journaliste Vincent Marissal; lequel devient candidat pour Québec Solidaire dans le comté de Rosemont, en vue des élections du 1er octobre 2018.

J'ai été un lecteur assidu de Marissal pendant des années. J'ai toujours admiré son sens de l'analyse et j'ai grandement déploré que du jour au lendemain, sans trop savoir formellement le pourquoi, La Presse et lui se soient « démissionnés ». Toujours est-il que comme chroniqueur, signe qu'il était excellent, je n'ai jamais soupçonné comme plusieurs, son penchant indépendantiste et encore moins, son inclinaison « Solidaire ».

Ce qui fait que j'ai écouté avec attention les propos du jour de Vincent Marissal dans le cadre de sa « sortie du placard ». Il s'est dit beaucoup de choses aujourd'hui sur ce nouveau copain du duo Nadeau-Dubois-Massé, notamment qu'il avait magasiné sa candidature avec diverses formations politiques, sauf il l'a spécifié lui-même, les Conservateurs d'Ottawa. Toujours est-il que je ne vois toujours pas ce que Marissal fait dans la galère Solidaire. Oui, il se dit indépendantiste, on peut facilement le croire. Mais j'ai de la misère à admettre un Marissal de gauche à la sauce QS. J'ai plutôt l'impression d'un BOBO (Bourgeois Bohème) qui se cherchant, a décidé de faire un pied de nez au Parti Québécois pour se présenter dans Rosemont, son coin de pays.

D'ailleurs à ce titre, le mouvement indépendantiste québécois n'a pas besoin d'ennemis. Il pleinement atteint un degré d'autosuffisance que doivent lui envier la plupart des partis politiques. En fait, la candidature de Marissal dans Rosemont est une claque au visage du PQ et de son chef, Jean-François Lisée. C'est aussi un signe encore plus marqué d'affaiblissement de la cause souverainiste, par dilution de ses forces vives. Certes, Marissal est plus un intellectuel qu'un politicien tribun galvanisateur de foule, mais il aurait sûrement eu sa place au PQ, là où je crois qu'est sa famille naturelle.

J'ose croire que Vincent Marissal a lu le programme électoral de QS. C'est un document très à gauche, dans un Canada qui se gouverne depuis des années au centre droit, avec un géant-voisin américain dont le partie Démocrate a surtout l'allure de nos Conservateurs d'Ottawa. Alors, le programme de QS dans l'atmosphère Trumpienne de menace sur l'ALÉNA est totalement inadapté avec son lot de nationalisations, de croissance exponentielle des programmes sociaux où le tout gratos du bar ouvert reposera encore une fois, sur une minorité de contribuables. Remarquez qu'un Marissal avec sa capacité d'analyse pourra tempérer la « go-gauche » de QS, lui qui a mon avis, représentera la droite de la gauche. Mais, ce que je comprends, il sera rapidement mis en minorité.

Bref, j'ai beau regarder le tout, analyser et écouter, je ne vois toujours pas Vincent Marissal dans la nébuleuse de QS. De là, la métaphore de Perdu dans l'espaceD'ailleurs, en entrevue aujourd'hui, la différence était saisissante entre lui et le souvenir du discours et de l'attitude de Françoise David, tous les deux étant des BOBOs et cette dernière étant même née avec une cuillère d'argent dans la bouche : l'une vivait sa gauche dans l'émotion et de tout son être, l'autre essayait de se donner un discours de gauche, en intellectualisant chacune de ses paroles, pour ne pas faire de faux pas. Perdu dans l'espace que je vous dis.

Pensez-y : Manon Massé et Vincent Marissal sur le même « stage » avec le même discours. C'est à suivre dans ce qui s'annonce comme un festival de contradiction. À suivre.

Jocelyn Daneaujocelyndaneau@gmail.com

dimanche 1 avril 2018

Alexandre Bissonnette où les chemins de l'oubli


Débat intéressant dans Le Devoir de ce 31 mars 2018, au lendemain des aveux de culpabilité d'Alexandre Bissonnette, auteur tristement célèbre de l'attentat de la Mosquée de Québec, le 29 janvier 2017. Voir : « La peine de mort à petit feu ».

Celui-ci porte sur la nature perpétuelle de la sentence qui sera imposée à Bissonnette et qui sera discutée en Cours le 10 avril 2018. Ce que l'on comprend, c'est qu'il pourrait se voir imposer une sentence allant jusqu'à 150 ans de prison. L'article du Devoir rapporte que certains sont d'avis – notamment le réputé criminaliste Jean-Claude Hébert – que cette façon de cumuler les peines de prison serait inconstitutionnelle. Pour d'autres - Walid Hijazi, criminaliste : « Est-ce qu’éliminer la possibilité de réhabilitation, un principe de justice fondamental, dans tous les cas constituerait une peine cruelle et inusitée? » L'idée sous-jacente, c'est que la perte totale d'espoir chez un individu peut le mener à tous les excès. Par exemple : Bissonnette pourrait assassiner de nouveau en prison par simple plaisir, sachant que de toute façon, il ne retrouvera jamais ne serait-ce qu'un semblant de liberté.

Ce que l'on sait, c'est que Bissonnette a été reconnu apte à subir son procès. On sait aussi qu'au moment de se déclarer coupable, le juge a redemandé une nouvelle expertise psychiatrique. Il voulait s'assurer que l'accusé était parfaitement sain d'esprit et apte à comprendre le sens et la portée de sa décision. Ce qui fut fait avec la confirmation qu'il était apte à prendre la décision qu'il envisageaitC'est ainsi que Bissonnette s'est déclaré coupable à tous les chefs d'accusation qui pesaient contre lui.

À mon sens, Alexandre Bissonnette mérite chacune des 150 années de pénitencier de son éventuelle condamnation. Sentence exemplaire qui ne rencontrera jamais son aboutissement, elle permet à la société et surtout aux concernés d'entrer dans le long processus d'oubli qui ne se terminera jamais. Cette sentence permet surtout – même si le cas Turcot nous enseigne le contraire – de réduire au silence Bissonnette en l'envoyant là où il se destinait, dans les limbes de l'histoire.

Non, je ne pardonne pas même si je n'ai pas à le faire, du moins directement. On pourra dire ce que l'on veut, Bissonnette par son geste cruel et prémédité, a empoissonné à l'extrême, la vie de centaines de personnes, aujourd'hui et pour leur éternité. Alors, son pardon et sa réhabilitation, désolé, mais qu'il reste là où sa cellule sera, jusqu'à son dernier souffle. Pourquoi donnerait-on à cet individu de l'espoir? Il peut se réhabiliter, s'excuser, ce qu'il voudra, mais à l'intérieur des murs de sa prison, pour toujours.

Alexandre Bissonnette souffrait de maladie mentale … qui aurait causé le drame que l'on connaît. Mais les psychiatres l'ont déclaré apte à subir son procès. Alors qui croire et que comprendre, c'est l'un ou c'est l'autre? C'est comme dans le cas de Guy Turcotte : laissez libre cours à ses pulsions pour ensuite les justifier sous l'angle du mal de vivre en société, en espérant que la justice serait mollasse comme elle le démontre souvent. Pourtant, dans les deux cas, dans la planification et l'exécution du crime, les résultats étaient à la hauteur des anticipations. C'est cru comme analyse, mais la conséquence pénale doit être à la hauteur.

La réhabilitation et le pardon sont des piliers de notre système de justice et d'internement. Nous ne pouvons qu'être d'accord. Mais pourvu que la sentence soit à la hauteur de la faute commise. Mais trop souvent et les exemples se multiplient à l'infini, les sentences bonbons et les libérations conditionnelles sans justification sérieuse, sont légions dans notre système de justice. Pensons de nouveau à Guy Turcotte ou à l'ancien maire de Laval, Gilles Vaillancourt. Pensons aux conséquences de l'arrêt Jordan.

La justice ne doit pas être vengeresse. Tout le monde s'entend sur ce principe. Mais dans le cas d'Alexandre Bissonnette, pour avoir cruellement « scrabé » à jamais des dizaines et des dizaines de vies, y incluant celles de ses propres parents et de sa famille, il faut l'enfermer et jeter tout simplement la clé, afin qu'il tombe dans l'oubli le plus total. C'est un devoir de civilisation d'une justice qui sans servir les victimes, les aides à poursuivre leur vie.

Jocelyn Daneaujocelyndaneau@gmail.com

mardi 27 mars 2018

L'art de se tirer dans le pied : 338 municipalités pour l'eau


Dans « L'art de se tirer dans le pied : le cas du recours collectif contre Hydro-Québec » (Huffington Post Québec, 5 décembre 2017), j'écrivais : « Ce recours collectif est totalement inutile. Admettons que les poursuivants gagnent et forcent Hydro-Québec à rembourser les citoyens concernés c.-à-d. tous les Québécois et les Québécoises. Qui va payer? Ben, ce sont tous les Québécois et les Québécoises. » C'est un peu nono comme situation.

Rappel - Recours collectif à être autorisé par la Cour supérieure contre Hydro-Québec. Son objet : récupérer un peu plus de 1,2 milliard de dollars d'une supposée surfacturation depuis 2008. Voir aussi : Hydro-Québec ne remboursera que la moitié des trop-perçus de 2017 (Journal de Montréal, 2 février 2028).

Là, nous sommes en présence de 338 municipalités qui veulent poursuivent le gouvernement du Québec, concernant la réglementation en matière de fracturation des sols, jugée trop permissive. Ainsi : « Les municipalités veulent obtenir le pouvoir d'imposer des distances d'un minimum de 2 km entre les sources d'eau potable et les éventuelles installations gazières et pétrolières, plutôt que les 500 mètres prescrits par le gouvernement. » (Source : La Presse, 24 mars 2018).

Le problème avec ce qui précède, c'est que : « En accord avec l'article 92 de la Loi constitutionnelle canadienne de 1867 qui décrit la répartition des pouvoirs entre l'État fédéral et les provinces, les municipalités locales du Québec relèvent législativement du gouvernement provincial québécoisqui détient le pouvoir de les dissoudre, de les fusionner et de leur imposer des règles et des normes. » (Source : Wikipédia)

Je ne suis pas juriste ni constitutionnaliste, mais je ne vois pas sur quel fondement, les municipalités pourraient poursuivre le gouvernement du Québec. Remarquez qu'il y a des enfants qui poursuivent leurs parents et inversement. Il pourrait aussi y avoir le cas d'une personne en emploi qui poursuit son employeur. Ceci étant, je vois mal cette personne poursuivre soin employeur parce qu'il n'est pas satisfait des règles de gestion qui lui sont imposées. Ce serait un non-sens, à moins que lesdites règles enfreignent une loi ou un règlement particulier.

Admettons que les 338 villes gagnent et forcent le gouvernement du Québec à rembourser les citoyens concernés. Qui va payer? Ben, ce sont tous les citoyens et toutes les citoyennes des 1 100 villes du Québec, y incluant les 338 concernéesC'est un peu nono comme situation.

Bref, ce dossier de l'eau et des règles de fracturation (ou de fragmentation, je ne sais plus) n'est pas une cause de nature juridique, mais un dossier 100 % politique. C'est sur ce terrain que la bataille doit être menée. L'amener au niveau juridique est une perte de temps, d'énergie et de ressources. C'est simplement un gaspillage de fonds public.

Amener ce dossier au niveau juridique entraînera automatiquement le fait de se retrouver un jour ou l'autre en Cour suprême du Canada. Essentiellement parce que c'est une remise en cause des fondements de l'article 92 ci-haut mentionné, concernant la capacité des gouvernements provinciaux à « imposer des règles et des normes ». Droit qui leur est constitutionnellement reconnu depuis 1867. Comme le dirait feu Jean Lapierre : « Ça va être un festival d'heures changeables pour les avocats ».

Cher « 338 municipalités » du Québec, il y a des élections le 1er octobre 2018. C'est le temps de faire valoir vos revendications, dont celle-ci. Laissez faire les avocats.

Ceci étant, si le Gouvernement du Québec en vient à autoriser la fracturation des sols proches des villes, j'ose croire, sans être naïf, que celui-ci à de solides arguments pour vouloir aller de l'avant avec cette façon de faire?

Mais en bout de piste, sur le fond des choses, je ne veux pas de fragmentation ou de fracturation hydraulique à moins de 2 kilomètres de ma résidence.

Dans un autre ordre d'idée, des politiciens municipaux qui sont obligés de hausser le ton et de menacer de poursuites d'autres politiciens, provinciaux ceux-là, pour se faire entendre. C'est d'un comique total. Imaginez-vous alors le simple citoyen seul avec sa solitude qui essaie de se faire entendre par la classe politique. Ne soyons pas surpris si les gens décrochent et votent de moins en moins.

Jocelyn Daneaujocelyndaneau@gmail.com

Alexandre Bissonnette - Qu'on passe à autre chose

Encore ce matin dans les médias, on nous sert du Alexandre Bissonnette.  V ous savez, le jeune tueur menteur et narci...