mercredi 24 janvier 2018

Parti Québécois : PKP où le retour de l'enfant gâté


Dans le titre de ce billet, j'ai résumé mon opinion sur l'actuelle discussion en cours concernant Le Retour du Jedi au sein du parti Québécois. Ce que PKP nous dit sans vouloir le dire directement, c'est : le PQ court à la catastrophe en vue des élections du 1er octobre 2018 et je suis l'homme de la situation pour le sauver et nous amener au Grand soir.

Cela traduit à plusieurs niveaux, en un seul événement, toute la déroute du parti Québécois. Il a perdu ses repères à force de se définir au gré du vent et des fantaisies de l'électorat, selon les humeurs du moment. À continuellement changer de chef comme on change de chemise, le parti de René Lévesque n'a plus de doctrine, seulement qu'une enfilade de mots-clés sans substance pour tenir le tout ensemble. Avec comme résultat, selon un commentaire récent entendu à Radio-Canada, il y a « plusse » d'électeurs au Québec qui veulent voter pour l'indépendance que pour le parti Québécois. Ce n'est pas rien.

Rappelons que PKP a quitté la chefferie du PQ contre toute attente pour cause, du moins publiquement, de problèmes familiaux. Pourtant, quand on prend ce genre d'emploi, c'est dans la description tâche, ta famille passe au second rang. Je soupçonne surtout PKP d'avoir quitté parce qu'il était incapable de jongler avec la dynamique des compromis, habitué qu'il était de se comporter en roi et maître là où il siégeait. Manque de maturité je dirais. J'ai peut-être le jugement un peu rapide et simpliste, mais habitué qu'il était comme un enfant empereur de tout avoir, il a eu de la difficulté avec le fait de faire des courbettes quotidiennement pour avoir simplement des « nouwii ». Peut-être qu'après une période de réflexion sur la vie parlementaire et en avoir profité pour mettre de l'ordre dans sa vie personnelle, il veut ravoir sa bébelle. On verra.

Toujours est-il que cela envoi un message comme quoi, un des hommes les plus riches du Québec, indépendantiste de surcroit, considère que Jean-François Lisée ne fait pas la « job ». Ce dernier pourra faire les entourloupettes qu'il voudra pour se dire prêt à accueillir cette brebis égarée à titre de candidat, le mal est fait, son leadership est définitivement entaché. La brebis égarée est en fait un (bébé) loup qui veut revenir dans la bergerie.

D'ailleurs, toute la faiblesse de Jean-François Lisée s'exprime dans ce compromis public du retour. Tellement en manque de candidat, le PQ est prêt à tout l'aplaventrisme requis pour refaire une place à celui qui les a largués de façon aussi subite qu'inattendue. Attendez-vous à ce qu'au soir du 1er octobre 2018, Jean-François Lisée aille rejoindre sa place dans le grand cimetière des chefs péquistes, laquelle est déjà identifiée à son nom.

Vous voulez savoir si le parti Québécois, son discours actuel, son impact dans un avenir prévisible, les tribulations de PKP, l'indépendance du Québec, bref, si toute la mouvance indépendantiste énerve le bon peuple? Dites-vous qu'en ce 24 janvier 2018, sur le TSX à Toronto, les actions de Québecor ont fermé en hausse.

Jocelyn Daneaujocelyndaneau@gmail.com
Blogueur sur le Huffington Post Québec : http://quebec.huffingtonpost.ca/author/jocelyn-daneau/

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