Chaque
année, c'est la question clichée récurrente que je me pose. Noël,
pour qui et pourquoi?
Selon
mes recherches, le 25 décembre comme date de naissance du Christ
remonte à l'an 354 sous le pape Libère,
dans la foulée de la naissance officielle du christianisme vers 325
sous Constantin,
considéré comme le premier empereur chrétien. Donc, ce n'est pas
d'hier que l'on fête le 25 décembre comme fête religieuse.
Selon
un
sondage CROP de février 2013, 57 %
des Québécois s'annoncent
comme
Catholique romain et 31 % disent assister à un office
religieux, mais le sondage n'en précise pas la fréquence. Si on
joint ces deux résultats, on peut dire que 17,7 % des Québécois
catholiques
vont
au moins une fois à la messe par année, peu importe les
circonstances. Considérant
que Noël est une Fête religieuse, celui que nous fêtons
aujourd'hui n'aurait
aucune connotation liée
à la religion
pour plus de 80 % des Québécois.
Alors, on fête quoi?
Si
on étire ce raisonnement sous l'angle de la laïcité, pourquoi
imposer à l'ensemble des citoyens du Québec de prendre congé entre
le 25 décembre et le 1er
janvier de l'année. Si nous sommes réellement un société laïque,
alors transformons ces congés obligatoires en ce que les conventions
collectives appellent,
des « mobiles ».
Tout le monde aura de facto ses congés sans la contrainte d'un
moment précis dans l'année où
les prendre.
À
ce titre, je demeure convaincu que les congés obligatoires des Fêtes
ne résisteraient pas à
une
visite
dans le filtre de la Charte
canadienne
des Droits et des Libertés,
section 2a) Chacun
a les libertés fondamentales suivantes — liberté
de conscience et de religion. La
question serait simple : « Si
j'ai la liberté de religion, pourquoi m'imposer de prendre congé le
25 décembre de chaque année pour
cause de catholicisme? »
Alors, on fête quoi
et pourquoi
au juste?
Certains
diront, moi le premier : « Le
plaisir au moins une fois par année, de se retrouver en famille ».
Des familles ont le sait, de plus en plus éclatées et dont les
membres par le passage du temps et
la complexité de notre monde,
habitent de plus en plus l'univers dans son sens le plus universel.
On
se rassemble aussi pour faire plaisir aux parents et aux vieux
parents, ceux et celles qui ont connu le Québec catholique d'avant
la Révolution tranquille et qui en garde malgré tout, un souvenir
nostalgique. Bref, malgré notre modernisme affiché, notre
citoyenneté mondiale,
on se rassemble par esprit de clan, pour afficher ce que nous sommes,
de
différent
et de
semblable
aux autres. Pour
plusieurs, par rêve, Noël c'est de retrouver un tant soi peu,
l'esprit de l'enfance ou un l'idée d'un certain idéal, c'est selon
chacun.
Avons-nous
besoin et
est-ce
nécessaire, pour marquer cet esprit clanique, de toute cette orgie
de cadeaux de
Noël? Selon le journal français Le
Figaro pour 2017,
pour la France seulement : « Au
total, entre le 25 décembre et le 3 janvier, plus de 3 millions de
nouvelles annonces produites devraient être mises en ligne sur
eBay. »
Si
on fait une simple règle de trois, on parle pour le Québec de
358 000 cadeaux. Cela
fait-il
du sens? Je
vous laisse juger. Dernière
heure — dans
le
journal Le Monde : Les
paquets à peine déballés, les premières reventes de cadeaux de
Noël débutent.
En
ce sens, Noël du point de vue des cadeaux, est surtout la fête du
marketing et du commerce de détail, en particulier d'Amazon.
Alors,
on fête quoi et pourquoi au juste?
Joyeux
Noël à tous!
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