mercredi 21 mars 2018

Deux trous noirs au Québec : Montréal et Québec


Selon Wikipédia, un trou noir est « un objet céleste si compact que l'intensité de son champ gravitationnel empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s’en échapper ». Autrement dit, un trou noir, ça attrape tout ce qui passe dans sa périphérie pour l'engouffrer à tout jamais.

Alors, imaginez que non seulement, on ne tente pas d'éviter que des objets tombent dans le trou noir, mais que l'on en garroche sans compter. Résultat : on se retrouvera assez vite les mains vides. C'est ce que les principaux chefs politiques québécois – Couillard, Legault et Lisée - sont présentement en train de faire : tout donner à Montréal et à Québec en matière d'investissements en infrastructure. Tant et si bien qu'il ne restera plus rien pour les villes de moindres importances, surtout celles qui sont excentrées.

À Montréal, il y a le Réseau Express Métropolitain (6,4 milliards de $) de la Caisse de dépôt et de placements. Pas plus tard que ce 20 mars 2018, le parti Québécois a présenté son Grand déblocage : « un plan pour réduire de 10 % la congestion routière et accroître significativement la mobilité des citoyens de la métropole et des régions voisines » de 7,4 milliards de $. Ainsi, sans égard à la qualité de ce projet, le PQ s'il est élu se propose de mettre le REM aux oubliettes pour le remplacer par son truc. Bon, on approche des élections et le REM roule depuis 2 ans, on se demande bien où était le PQ dans l'intervalle.

Note : Le Grand déblocage donne surtout l'impression d'être un Grand déballage de dernière minute à des fins électoralistes. On a l'impression d'une patente qui a été dessinée sur de grandes feuilles, dans une sorte d'exercice de « brainstorming » en mode « créativité ». C'est le genre de résultat que l'on obtient quand on présente un projet d'envergure à la dernière minute, malgré l'habileté du présentateur et des aides visuelles qui supportaient le tout.

Ceci étant, il s'agit d'une vision essentiellement montréaliste des investissements publics qui aura pour effet d'y drainer des ressources pour encore plus, appauvrir les régions du Québec. Dans tous les cas, nous parlons de plusieurs milliards de dollars.

À l'autre bout de la 20, Régis Labeaume n'est pas en reste. Son projet de réseau de transport structurant avec le tramway en vedette sera totalement financé par les gouvernements. On parle de 3,3 milliards de dollars.

La grande question qui s'impose ici : Que restera-t-il pour les autres?

Par exemple, pour avoir circulé très récemment sur l'autoroute 20 entre Saint-Hyacinthe et Montréal, celle-ci est dans un état lamentable. Le tronçon de l'autoroute 30 avec la 20 en direction de la 10 qui est continuellement congestionnée, fait l'objet de pressantes demandes d'amélioration de la part des maires de la Rive-Sud de Montréal. Sans compter l'autoroute 30 dans sa portion entre Sorel-Tracy et Montréal qui est dans un état pitoyable. Et l'on pourrait continuer longtemps cette longue liste, tant le Québec est immense de son réseau routier mal en point.

Je repose la question : Que restera-t-il pour les autres?

Jocelyn Daneaujocelyndaneau@gmail.com

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