Depuis
un bon moment, c'est la déferlante médiatique et réseau sociétal
concernant les robots de toutes sortes. Tellement, qu'on en vient à
penser que ce n'est pas les petits bonshommes verts qui vont nous
envahir, contrairement à ce que l'on pouvait penser depuis la Guerre
des mondes d'Orson
Well en 1938, mais tous les Terminator et R2D2
de notre imagination. Il n'y a pas un jour qui passe sans que l'on
nous annonce l'automatisation de l'automobile, du camion, de la
médecine; les poupées sexuelles nature-latex, les conseils
financiers automatisés, la livraison par drones, les bitcoins, etc.
Tellement que l'on se demande qui, demain, aura un travail
rémunéré.
Je sais, la question est naïve. Les
gens informés vous diront que 25 % (je garroche un chiffre) des
titres d'emplois dans 10 ans, en 2027, ne sont pas encore inventés
aujourd'hui. Ils appuient leur raisonnement par exemple, sur le fait
que le premier iPhone a été commercialisé à partir de 2007 et
donc, que le métier de programmeur de « Apps »
n'existait pas alors. Donc, soyons positifs pour l'avenir. Un futur
qui a coup sûr, nécessitera un savoir-faire de plus en plus
croissant et pointu pour y participer.
À ce titre, ce raisonnement tient la
route. Mais qu'en sera-t-il de la masse pour qui, stricto sensu,
l'école n'est pas faite? Qu'en sera-t-il de ceux et celles qui par
inclinaison personnelle, se destinent, sans le savoir quelques fois,
vers des emplois non qualifiés, souvent à caractère répétitif,
robotisable par définition? On aura beau recourir à l'immigration,
mais c'est une solution à court terme, tant l'automatisation
robotique prendra à coup sûr, la place que ses coûts de
fabrication et d'opération toujours en baisse imposeront.
Certes,
nous ne voulons pas aller, du moins pour l'instant, dans la
science-fiction du cinéma avec par
exemple, l'ordinateur HALL
qui échappe au contrôle humain dans 2001, l’Odyssée
de l’espace de Kubrick ou dans la trilogie de La Matrice
où l'intelligence artificielle contrôle un agent cybernétique
Smith hors invincible. Mais, cas de figure, souvent, on perd le
contrôle de notre ordinateur de maison, incapable par exemple de
faire fonctionner Window; qu'en sera-t-il avec (nommons-le) un
George, acheté pour faire le ménage et autres travaux de maison et
qui « décident » de confondre un manche à balai avec
celui d'un « bat » de baseball ? Je caricature et
j'exagère ou j'écoute trop Westworld, mais nous devons comme
société, réfléchir aux aspects impacts
de toute cette robotisation galopante.
Source
: Gracieuseté -
https://pixabay.com/fr/technologie-robot-humaine-main-2025795/
Juste
pour se faire peur, comment contrôler toute la prolifération des
drones à laquelle on assiste présentement? Parlez-en au personnel
qui œuvre dans les prisons. Il n'est pas loin le jour, c'est
peut-être déjà fait, soyons-en convaincus, où un drone tueur pour
cible individuelle entrera en action dans nos villes. De même, à
une époque où le terrorisme sans frontière, sans visage et sans
limites devient une menace constante, qu'en sera-t-il de la
démocratisation de tout cet attirail électromécanique?
Chaque
jour, on nous harcèle avec les tendances du futur, surtout avec les
fins d'années et avec 2017 qui achève, ce n'est pas différent. Par
exemple, le réputé groupe européen Berger nous propose son Trend
Compendium 2030 : Understanding and applying megatrends
tel que :
-
Megatrend 1 : Demographic dynamics
-
Megatrend 2 : Globalization & future markets
-
Megatrend 3 : Scarcity of resources
-
Megatrend 4 : Climate change & ecosystem at risk
-
Megatrend 5 : Dynamic technology & innovation
-
Megatrend 6 : Global knowledge society
Pour
cette 5e
tendance majeure, Berger nous dit : « C'est,
la numérisation, la tendance qui
s'implante le plus rapidement dans la vie des gens,
des
entreprises et des
gouvernements du monde entier. »
D'accord,
tous s'accordent pour le constater.
Mais une fois cela acquis, on fait quoi ? La grande question est
donc de savoir dans quelle mesure, toute cette technologie qui émerge
à la surface de la Terre sera au service de tous
les Hommes et de
toutes les Femmes de notre petite planète.
La
question de la robotisation de nos sociétés n'est pas technique,
elle est éthique et philosophique.
Elle porte essentiellement sur la
répartition de la richesse et le bien-être des Hommes et des
Femmes. L'évolution technologique est
acquise à l'infini, ne serait-ce que par le développement futur de
l'exploration spatiale. Mais comme le
chantait si bien Raymond Lévesque : « Nous,
nous serons morts mon frère ».
Jocelyn
Daneau, jocelyndaneau@gmail.com
Souvenir
de jeunesse : Les
lutins - " Monsieur
le robot "
(1968) - https://www.youtube.com/watch?v=lgcQSRlNkb8
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