mercredi 22 novembre 2017

Ramenez-nous PK! Surtout, amenez-nous Patrick Roy comme DG!

Enfant et adolescent comme pour des milliers de jeunes Québécois baby-boomers, ma vie a été bercée au rythme du sport et surtout, par celui du hockey de NOS Canadiens. Qui ne se souvient pas des multiples Coupe Stranley de l'Équipe jusqu'au début des années 80? Classique de l'époque, la Soirée du hockey du samedi soir à Radio-Canada avec René Lecavalier, Lionel Duval, Richard Garneau et d'autres était, le Rendez-vous des rendez-vous. J'ai vu jouer Jean Béliveau, Guy Lafleur, Savard, Robinson, Cournoyer, mais aussi Bobby Clarke, Gordie Howe, Stan Mikita, Valérie Kharlamov, Tretiak de la Série du siècle contre les Soviétiques en 1972 et combien d'autres? Mon meilleur joueur, mon idole, était Bobby Orr que je me plaisais à imiter en m'imaginant, dans mon humble patelin, que je serais un jour appelé à le remplacer.

Mais la vie a fait ce qu'elle fait toujours si bien et cruellement quelques fois, elle a ramené mon talent de hockeyeur au niveau des mineurs et des lignes de garage, en me disant que finalement, c'est l'école qui m'avait repêché. Mais je suis toujours resté un « fanne » du Canadien, quoique la vie et ses viscititudes m'en détachaient graduellement. Naturellement, je me suis réjoui de la dernière Coupe Stanley de la Sainte Flanelle en 1992-1993; moment de grâce où mon Patrick Roy, hissé au rang de héros national, a gagné le trophée Conn Smythe, remis au meilleur joueur des séries éliminatoires.

Et un jour, le 6 décembre 1995, le choc, le Canadien de Montréal échangeait mon Patrick Roy. Je ne me souviens pas si à l'époque, il était le meilleur gardien au monde et le meilleur joueur au monde. Ce que je sais par contre, c'est que tu ne te débarrasses pas de ton meilleur élément et de loin, parce qu'il a fait une crise même publique, si déplaisante soit-elle. Patrick Roy n'avait quand même pas tué personne, il était simplement victime de son caractère de feu. Une chose est cependant certaine dans mon esprit, depuis toujours, Patrick Roy est un gagnant animé de l'esprit du guerrier.

En 1995, j'avais 36 ans. Outre la profonde rupture que l'échange de Roy avec le Canadien a signifiée pour moi, c'est surtout de comprendre qu'il n'y avait rien de sacré dans la vie. Cet échange a été une grande leçon de vie, c'était le début de la fin de mes illusions. Si des individus censés pouvaient échanger un Patrick Roy, plus rien ne tenait. Je n'ai pas perdu confiance dans la vie à cet instant; mais j'ai commencé à la regarder différemment.

C'est l'arrivée de PK Subban qui a ravivé mon intérêt pour le Canadien de Montréal. Quel joueur, mon genre, offensif, flamboyant et se foutant de l'opinion des autres. C'est le 29 juin 2016 qu'ils – Molson, Bergevin, Therrien et Paciorety – m'ont profondément écœuré de leur style de jeu de « dompage de puck dans le fond de la zone pour courir après », lorsqu'ils ont échangé mon PK. Jamais, jamais, je l'ai dit à plusieurs, jamais, je n'aurais échangé PK Subban, un guerrier du hockey comme il devrait s'en faire plus souvent. 

Le Canadien de Montréal est une équipe de hockey au style éteignoir depuis plusieurs années, dont le succès aux guichets relève essentiellement du marketing. En fait, d'un point de vue hockey, c'est une organisation qui s'est toujours éteinte; souvenons-nous des années Lafleur ou de Chris Chelios, des guerriers que l'organisation aurait souvent voulu castrer.


Avec la saison catastrophique qui s'annonce présentement, si on ne peut ramener PK Subban comme guerrier, Patrick Roy lui est disponible comme DG pour mener les troupes sur-le-champ de bataille, pour guider une équipe et un Claude Julien totalement dépassés par les événements et vaincre.

Il est grand temps de ramener Patrick Roy chez lui, comme DG, avec le Canadien de Montréal.


Jocelyn Daneau

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