Le
19 novembre 2017, sur son compte Twitter, Justin Trudeau écrivait :
Je
n'ai rien contre les LGBTQ2 et autres variantes de la sexualité
humaine qui émergent chaque jour, notamment
avec l'avènement d'internet.
Mais
tant qu'à être dans les excuses, est-ce que Justin Trudeau ne
pourrait pas inclure dans celles-ci,
tout le mal qui a été fait aux citoyens
innocents
arrêtés
sans raison,
dans le cadre de la Loi
des mesures de guerre
promulguée
le 16 octobre 1970 (par
PET père).
Tant
qu'à être
encore
dans les excuses du Gouvernement fédéral, un de mes ancêtres,
Jacques
Daniau a été injustement
condamné pour le meurtre de sa femme le 19 janvier 1732
à Trois-Rivières. Relâché le 26 janvier 1732 pour cause de
« meurtre
involontaire »,
je comprends que
le tout était un bête
accident, notre famille est donc due pour des excuses. De
plus, pourquoi ne pas y rajouter une petite compensation monétaire.
Il y a des précédents, ce même gouvernement vient justement de
s'excuser en
donnant 10 M$ à Omar Khadr pour préjudices.
Pourquoi
O.
Khadr
et pas les Daneau? Pourquoi les LGBTQ2 et pas les abusés de 1970?
On
ne peut pas réécrire continuellement
l'histoire sans
risque de
perte de
crédibilité, celle
de l'Histoire et celle des historico-manipulateurs.
À
force de le faire comme on le fait de plus en plus, pour des motifs
électoralistes-populistes à
géométrie variable,
selon
les goûts du jour, ça
devient du
n'importe quoi. Les
décisions qui ont été prises à une époque et les gestes
conséquents qui ont été posés l'ont été en fonction des
systèmes
de
valeurs
de l'époque. On
peut par
exemple, déboulonner
des statues comme aux États-Unis, cela ne changera rien à la
condition des noirs américains. Seules l'instruction et l'éducation
le pourront. On peut s'incliner devant les LGBTQ2 tant que l'on
voudra, mais les torts causés le resteront. Seule l'éducation
citoyenne pourra venir à bout des préjugés de tout un chacun.
C'est
comme le Pape François 1er
qui s'excuse pour les gestes pédophiles des prêtres catholiques.
Cela lui fait peut-être du bien, mais c'est de poursuivre le ménage
dans l'Église qui serait
encore mieux. C'est de réparer les torts qui ont été faits. C'est
comme pour les femmes autochtones au Canada, on peut s'excuser, mais
l'enquête en cours, arrachée de longue lutte, semble piétiner. On
peut s'excuser, mais on ne veut surtout pas en parler, trop
de gens encore en place pourraient
être
éclaboussés.
La
réécriture de l'histoire surtout par l'excuse, surtout par des
politiciens extérieurs aux événements en cause, ne serait-ce que
par le passage du temps, relève de la plus pure des hypocrisies et
de l'opportunisme. Que ceux-ci se concentrent sur l'avenir afin
d'améliorer notre mieux-vivre en société, par l'acceptation des
différences de chacun et nous nous en porterons que mieux. Certes,
Justin Trudeau fait beaucoup par exemple, pour la reconnaissance de
la communauté LGBTQ2 et c'est tant mieux. Mais la meilleure des
guérisons, c'est de forger un futur pour tous où chacun ne sera pas
intimidé sinon plus, pour ce que la nature et sa famille auront fait
de lui ou elle. Ce n'est pas de ressasser le passé de nos systèmes
de valeur, qui étaient ce qu'ils étaient, laissons-les dormir en
paix.
S'il
vous plait, politiciens du monde, révisionnistes de tout acabit et
autres bien-pensants, laissez l'histoire là où elle est le mieux,
dans les livres et dans les travaux savants des historiens
professionnels. Si l'histoire doit être réécrite, c'est par eux seuls.
Jocelyn
Daneau
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