mardi 21 novembre 2017

Justin réécrit l'histoire!? Prudence

Le 19 novembre 2017, sur son compte Twitter, Justin Trudeau écrivait :



Je n'ai rien contre les LGBTQ2 et autres variantes de la sexualité humaine qui émergent chaque jour, notamment avec l'avènement d'internet. Mais tant qu'à être dans les excuses, est-ce que Justin Trudeau ne pourrait pas inclure dans celles-ci, tout le mal qui a été fait aux citoyens innocents arrêtés sans raison, dans le cadre de la Loi des mesures de guerre promulguée le 16 octobre 1970 (par PET père).

Tant qu'à être encore dans les excuses du Gouvernement fédéral, un de mes ancêtres, Jacques Daniau a été injustement condamné pour le meurtre de sa femme le 19 janvier 1732 à Trois-Rivières. Relâché le 26 janvier 1732 pour cause de « meurtre involontaire », je comprends que le tout était un bête accident, notre famille est donc due pour des excuses. De plus, pourquoi ne pas y rajouter une petite compensation monétaire. Il y a des précédents, ce même gouvernement vient justement de s'excuser en donnant 10 M$ à Omar Khadr pour préjudices.

Pourquoi O. Khadr et pas les Daneau? Pourquoi les LGBTQ2 et pas les abusés de 1970?

On ne peut pas réécrire continuellement l'histoire sans risque de perte de crédibilité, celle de l'Histoire et celle des historico-manipulateurs. À force de le faire comme on le fait de plus en plus, pour des motifs électoralistes-populistes à géométrie variable, selon les goûts du jour, ça devient du n'importe quoi. Les décisions qui ont été prises à une époque et les gestes conséquents qui ont été posés l'ont été en fonction des systèmes de valeurs de l'époque. On peut par exemple, déboulonner des statues comme aux États-Unis, cela ne changera rien à la condition des noirs américains. Seules l'instruction et l'éducation le pourront. On peut s'incliner devant les LGBTQ2 tant que l'on voudra, mais les torts causés le resteront. Seule l'éducation citoyenne pourra venir à bout des préjugés de tout un chacun.

C'est comme le Pape François 1er qui s'excuse pour les gestes pédophiles des prêtres catholiques. Cela lui fait peut-être du bien, mais c'est de poursuivre le ménage dans l'Église qui serait encore mieux. C'est de réparer les torts qui ont été faits. C'est comme pour les femmes autochtones au Canada, on peut s'excuser, mais l'enquête en cours, arrachée de longue lutte, semble piétiner. On peut s'excuser, mais on ne veut surtout pas en parler, trop de gens encore en place pourraient être éclaboussés.

La réécriture de l'histoire surtout par l'excuse, surtout par des politiciens extérieurs aux événements en cause, ne serait-ce que par le passage du temps, relève de la plus pure des hypocrisies et de l'opportunisme. Que ceux-ci se concentrent sur l'avenir afin d'améliorer notre mieux-vivre en société, par l'acceptation des différences de chacun et nous nous en porterons que mieux. Certes, Justin Trudeau fait beaucoup par exemple, pour la reconnaissance de la communauté LGBTQ2 et c'est tant mieux. Mais la meilleure des guérisons, c'est de forger un futur pour tous où chacun ne sera pas intimidé sinon plus, pour ce que la nature et sa famille auront fait de lui ou elle. Ce n'est pas de ressasser le passé de nos systèmes de valeur, qui étaient ce qu'ils étaient, laissons-les dormir en paix.

S'il vous plait, politiciens du monde, révisionnistes de tout acabit et autres bien-pensants, laissez l'histoire là où elle est le mieux, dans les livres et dans les travaux savants des historiens professionnels. Si l'histoire doit être réécrite, c'est par eux seuls.


Jocelyn Daneau

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