samedi 3 février 2018

Un jour il n'y aura (peut-être) plus de polices



Cette semaine, il y a eu une altercation au palais de justice de Maniwaki entre un constable spécial et un individu avec à la clef, des blessures pour ceux-ci. Rapidement, à la vitesse de la lumière numérique du tribunal populaire que sont devenus les médias sociaux, le 100 % coupable était automatiquement trouvé dans la personne du représentant de l'ordre, la sentence était prononcée et une manifestation quand même petite était organisée dans les rues de Montréal contre la brutalité policière.

Note : je vous invite à aller visionner l'édifiant site internet du Collectif Opposé à la Brutalité Policière https://www.cobp.resist.ca/ Une organisation qui ne fait pas dans la dentelle et qui vous invite le 15 mars prochain à aller tout casser.

Ceci étant, ne perdons jamais de vue que la police est le dernier et notre seul et unique rempart contre la violence sous toutes ses formes. À ce rythme, soyons conscients qu'il n'y aura bientôt plus personne pour venir nous défendre même s'il y aura encore des policiers en uniforme, c'est quand même un emploi assez bien payé doté d'un généreux fonds de pension.

Pourquoi j'en arrive à cette conclusion? Parce que la société, du moins au Québec même si on le remarque ailleurs, mais moins aux États-Unis, est en train de tuer l'essence de ce qui fait un policier, son esprit chevaleresque. Souvenons-nous du preux chevalier de notre enfance et du cinéma qui, les hormones mâles dans le front, fonçait la tête baissée pour sauver au péril de sa vie, la princesse, sa famille et le reste.

En 2018, si tu fonces avec ton « char » de police pour sauver la veuve et l'orphelin, assure-toi de respecter les limites de vitesse et la signalisation, parce que sinon, tu risques de te retrouver en déontologie ou même accusé, victime des bien-pensants qui dominent de plus en plus en plus notre monde. Ce qui précède n'est pas un éloge au retour du bon vieux temps des abus policiers. Le genre qui pouvait passer à tabac, un petit délinquant dans le stationnement du poste de police sous le sourire entendu des collègues. C'est un appel à la réflexion sur ce que nous sommes en train de faire avec notre police.

Encore récemment, le policer Éric Deslauriers a été reconnu coupable d'homicide involontaire après fait feu sur un jeune voleur dans des circonstances sous très haute tension. Il devra passer 4 ans en prison. Souvenons-nous aussi de Patrick Ouellet, accusé de conduite dangereuse ayant causé la mort, lors d'une filature où il se déplaçait à 120 km/h dans une zone de 50. Je ne veux pas excuser personne ici. Ceci étant, la question fondamentale qui se pose est : « Est-ce que l'on peut juger un policier selon les mêmes règles de droit que pour le citoyen ordinaire, considérant que ceux-ci interviennent dans une autre dimension que celle justement occupée par monsieur et madame Tout-le-Monde? »

Ma réponse est non. Mais il semble que la réponse de la société soit un gros oui. Si tel est le cas, préparons-nous, les policiers vont prendre de moins en moins de risque pour nous aider et ça, les criminels l'ont très bien compris.

Souvenons-nous de la série policière 19-2 avec Claude Legault qui interprétait le patrouilleur Benoît Chartier. À un moment donné, il est dans un souper de couple où l'une des personnes présentes, une dame, se met à vertement critiquer le travail policier. Réaction de Chartier-Legault, de mémoire : « On est peut-être des beus pas de tête, mais le jour où à 4 heures du matin, il va y avoir quelqu'un en train d'essayer de défoncer ta porte, les seuls qui vont venir te défendre, c'est des crottés dans mon genre ».

Souvenons-nous-en parce que les Hommes, c'est dans leur nature, ne vivront jamais d'amour.

QUAND LES HOMMES VIVRONT D'AMOUR
paroles et musique : Raymond Lévesque

Quand les hommes vivront d'amour,
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts, mon frère

Quand les hommes vivront d'amour,
Ce sera la paix sur la terre
Les soldats seront troubadours,
Mais nous nous serons morts, mon frère

Jocelyn Daneaujocelyndaneau@gmail.com
Blogueur sur le Huffington Post Québec : http://quebec.huffingtonpost.ca/author/jocelyn-daneau/

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