mardi 16 janvier 2018

Tony Accurso : l'homme sans fin

Source: Wikipédia

Hier commençait un autre procès impliquant l'entrepreneur en construction bien connu Tony Accurso. Je dis un autre parce que depuis le temps que j'entends le nom d'Accurso, j'ai l'impression que rien n'aboutit jamais dans son cas, juridiquement parlant. Rappelons que son dernier procès à l'automne 2017, pour collusion et corruption à Laval, avait avorté; l'un des jurés s'étant mis dans une situation le disqualifiant pour mener à bien cette importante tâche.

Dans le cas qui nous occupe présentement, hasard ou non, c'est le même juge qui est aux commandes : James Brunton. On verra l'issu. Mais je me demande bien comment Accurso cette fois-ci, va faire pour s'en sortir. C'est donc à suivre et je mettrais bien un petit 2 $ qu'il va émerger de ce procès une autre fois, libre, d'une façon ou d'une autre.

Comme tout le monde, j'ai entendu parler de Tony Accurso pour la première fois en 2009-2010, suite aux reportages de l'émission Enquête de Radio-Canada. C'est depuis ce temps, que d'arrestations en accusations en procès avortés, il vogue entre les goûtes de la pluie juridique québécoise, sans que finalement rien ne le mouille. Je ne veux surtout pas le présenter comme un héros ou un superhomme, mais cette capacité à se faufiler est assez impressionnante. Je sais, l'argent achète les meilleurs avocats.

C'est pendant les audiences de la Commission Charbonneau à l'automne 2014 que nous avons pu voir pour la première fois, en direct, quel genre d'homme était Tony Accurso, un ingénieur civil de formation. Évidemment, on n’acquiert pas une telle stature en étant ce que l'on appelle, un « deux de pique ». En ce sens, à sa face même, Tony Accurso est un animal de race, hyper intelligent, enjôleur et articulé. Il avait pour l'occasion, livrée avec grand aplomb, son témoignage devant la juge Charbonneau. Témoignage auquel il avait au préalable, voulu se soustraire, argumentant qu'il pourrait s'incriminer lui-même.

En début de témoignage, Tony Accurso avait longuement insisté sur la relation qu'il entretenait avec son père et l'influence marquante que celui-ci avait eue sur son développement. D'autant plus que Tony Accurso avait seulement 30 ans lorsque son paternel décède, ce qui le place assez jeune en tête de ce qui était à l'époque, Construction Louisbourg (Source Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tony_Accurso)

Du témoignage de Tony Accurso à propos de ce que son père lui disait des politiciens, je retiens en particulier le conseil suivant qui n'est pas dénué de sens et empreint d'une grande sagesse : « Ne demande pas aux politiciens de t'aider. Demandent leur surtout de ne pas te nuire. »

Bref, c'est un procès à suivre. Mais en bout de piste, malgré le caractère impressionnant de l'homme Accurso et sans vouloir prêter d'intention à personne, surtout pas au principal concerné, nous laisserons le mot de la fin au grand écrivain français Honoré de Balzac : « Derrière toute grande fortune se cache un grand crime ».

Jocelyn Daneaujocelyndaneau@gmail.com
Blogueur sur le Huffington Post Québec : http://quebec.huffingtonpost.ca/author/jocelyn-daneau/

Suggestion de lecture : Tony Accurso, les racines, La Presse +, 30 août 2014

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