lundi 12 février 2018

Abolissons l'UPAC


Depuis quelques jours, c'est le déchaînement dans les médias concernant le sort de l'Unité Permanente Anti-Corruption connue comme l'UPAC. Dans Le Devoir de ce matin par exemple, son rédacteur en chef écrit : « La déroute de l’UPAC est inquiétante ».

C'est son commissaire M. Robert Lafrenière qui est surtout en cause, plusieurs doutent de sa capacité à mener à bien sa mission, notamment au niveau de la gestion des ressources qui lui est confiée, surtout concernant le volet personnel. Ce qui revient souvent dans la conversation, c'est le mot Gouvernance où chacun y utilise sa propre définition sans jamais l'énoncer clairement. La mienne, la gouvernance, c'est simplement « L'art de se gouverner soi-même ». Si on accepte cette définition et si on lit et on accepte ce que les médias rapportent des problèmes de l'UPAC, force est d'admettre que le feu est pris dans la cabane.

Ceci étant, les opinions entendues et lues tirent tout partout. Certains voudraient voir une UPAC renforcée en lui donnant plus de latitude pour mener à bien ces enquêtes, comme le prévoit le projet de loi 107*. D'autres voudraient la même chose, mais sans Robert Lafrenière. D'autres comme Lino Zambito, un personnage à la « crédibilité » certaine ne veulent plus discuter avec l'UPAC et demande une enquête indépendante sur son fonctionnement. Enfin, d'autres encore comme Antoine Robitaille dans le Journal de Québec qui écrit : « Il faut sauver l’UPAC » Bref, plusieurs se réjouiront des malheurs de l'UPAC avec sûrement en premier lieu, le parti Libéral et son ancien chef Jean Charest.

Toi DANO, tu ferais quoi avec l'UPAC? Mon opinion a déjà été publiquement donnée sur le sujet, le 14 décembre 2017 dans le Huffington Post Québec avec la publication du billet suivant : « Le temps est venu d'intégrer l'UPAC à la Sûreté du Québec». Lequel pourrait aussi s'intituler : « Il est temps d'abolir l'UPAC et de la retourner là où elle aurait toujours dû être, à la Sûreté du Québec ». On pourrait aussi suggérer le titre suivant : « Que la SQ assume ses responsabilités concernant la mission de l'UPAC ». Voyez le genre. Bref, la conclusion de ce billet était : « En cette fin de 2017, la mission de l'Unité permanente anticorruption est toujours aussi pertinente. Cependant, les événements récents ne font que conforter l'idée d'une organisation à la gouvernance déficiente. Pour des raisons globales d'efficacité de gestion, il serait préférable de fondre immédiatement l'UPAC dans la structure organisationnelle de la Sûreté du Québec. C'est sa place naturelle. »

Pour faire une histoire courte, en termes de gestion, la multiplication des structures avec des missions semblables a donné de tout temps, des résultats de m… et l'UPAC n'échappe pas à cette règle immuable. La mission de l'UPAC, c'est celle de la SQ réalisée avec du personnel prêté par la SQ.

Arrêtons de nous dédoubler (avec les frais afférents) et abolissons l'UPAC.

Jocelyn Daneaujocelyndaneau@gmail.com
Blogueur sur le Huffington Post Québec : http://quebec.huffingtonpost.ca/author/jocelyn-daneau/

*Projet de loi n° 107 : Loi visant à accroître la compétence et l’indépendance du commissaire à la lutte contre la corruption et du Bureau des enquêtes indépendantes ainsi que le pouvoir du directeur des poursuites criminelles et pénales d’accorder certains avantages à des témoins collaborateurs.



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